Le centenaire de La Gauloise
Cette année 1991, La Gauloise fête son centenaire.
Il y a un siècle, le petit port de San Francisco grandissait grâce a l'ardeur et l'esprit d'entreprise d'un grand nombre d'immigrants parmi lesquels un bon nombre de français.
En 1889, la colonie francaise comptait environ 7500 personnes. La plupart venait des provinces de France, où les conditions de vie étaient très rudes, en particulier du bassin Houiller (Decazeville et ses environs) ou les mineurs étaient au chomage et la misère régnait partout.
Les nouvelles venant d'Amérique, surtout de la Californie, annonçaient la découverte de l'or en 1848, et des fortunes amassées par les aventuriers. Ensuite vint la découverte de l'argent dans la Sierra Nevada. Malgré leur grand attachement au terroir, jeunes et pas si jeunes commencent à partir vers ce pays, si lointain et inconnu avec l'espoir d'un meilleur sort pour eux, et leurs familles.
Les Aveyronnais arrivent à San Francisco. Dés leur jeune age, habitués au dur labeur dans les mines, ou leurs fermes à flanc de montagnes, étant extrêmement laborieux et ambitieux, ils trouvèrent très vite des emplois. Très économes, nombreux furent les aveyronnais qui devinrent patrons de leur petit commerce, hotels, blanchisseries, etc. Un peu perdus dans cet océan humain qui émigrait de tout les coins du monde vers la baie de San Francisco, ne comprenant pas tous ces languages parlés autours d'eux, ils avaient un grand besoin et grand plaisir à se retrouver pour chanter, danser et jouer les bons airs du pays natal. En 1889, ils fondèrent "L'Harmonie La Gauloise", un club musical composé de dames et messieurs.
Ce club connut un immense succès. Mais ce n'est pas tout de s'amuser; à cette époque il était impératif de s'entraider. Dans ce pays tout neuf, il n'existait aucun plan social, assurances ou sécurité sociale; le mouvement syndical n'était pas encore connu. Sous l'initiative de Sylvain Weill, alsacien d'origine, le 1er avril 1891 1'Harmonie La Gauloise devint strictement une société de secours mutuels qu'on nomma simplement "La Gauloise". Sylvain Weill guida ses premiers pas, mais son premier président fut Henry S. Martin. La société fut incorporée en Août 1891; avec regret on dû se séparer des dames, ne réservant le droit de membre participant aux hommes seulement. Les dames restaient membres honoraires et ce statut est encore en force aujourd'hui. La cotisation mensuelle fut fixée a $1.00, malgré l'incalculable inflation du dollar depuis cent ans, la cotisation reste $1.00. La Société a pour but de payer à ses membres une indemnité pécuniaire en cas de maladie ou d'accident et de pourvoir aux frais de funérailles. La Société aide aussi les veuves de guerre.
La Gauloise fut la première société française de secours mutuels à San Francisco. Nous constatons aujourd'hui la réussite de ces hommes membres fondateurs, bienfaiteurs, passés presidents, membres participants ou honoraires, venu du Nord ou du Midi, qui ont su s'unir pour secourir leurs compatriotes en détresse. Nous les félicitons pour leur travail et leur dévouement, en particulier ces fidèles Aveyronnais qui veillent jalousement aux intérêts de la Société.
L'histoire de La Gauloise est-elle liée a l'évolution syndicale des mines du bassin Houiller? La majorité des membres venant de cette région, le résultat des grèves qui eurent lieu après 1880, la formation des syndicats ouvriers en France eurent probablement une influence sur sa fondation.
Nous tournons une page, nous ouvrons le chapitre d'un second centenaire et sommes heureux de passer à nos jeunes Gaulois les traditions de la Société qui depuis un siècle reste fidèle aux idées de ces ancêtres.
Cette année 1991, La Gauloise fête son centenaire.
Il y a un siècle, le petit port de San Francisco grandissait grâce a l'ardeur et l'esprit d'entreprise d'un grand nombre d'immigrants parmi lesquels un bon nombre de français.
En 1889, la colonie francaise comptait environ 7500 personnes. La plupart venait des provinces de France, où les conditions de vie étaient très rudes, en particulier du bassin Houiller (Decazeville et ses environs) ou les mineurs étaient au chomage et la misère régnait partout.
Les nouvelles venant d'Amérique, surtout de la Californie, annonçaient la découverte de l'or en 1848, et des fortunes amassées par les aventuriers. Ensuite vint la découverte de l'argent dans la Sierra Nevada. Malgré leur grand attachement au terroir, jeunes et pas si jeunes commencent à partir vers ce pays, si lointain et inconnu avec l'espoir d'un meilleur sort pour eux, et leurs familles.
Les Aveyronnais arrivent à San Francisco. Dés leur jeune age, habitués au dur labeur dans les mines, ou leurs fermes à flanc de montagnes, étant extrêmement laborieux et ambitieux, ils trouvèrent très vite des emplois. Très économes, nombreux furent les aveyronnais qui devinrent patrons de leur petit commerce, hotels, blanchisseries, etc. Un peu perdus dans cet océan humain qui émigrait de tout les coins du monde vers la baie de San Francisco, ne comprenant pas tous ces languages parlés autours d'eux, ils avaient un grand besoin et grand plaisir à se retrouver pour chanter, danser et jouer les bons airs du pays natal. En 1889, ils fondèrent "L'Harmonie La Gauloise", un club musical composé de dames et messieurs.
Ce club connut un immense succès. Mais ce n'est pas tout de s'amuser; à cette époque il était impératif de s'entraider. Dans ce pays tout neuf, il n'existait aucun plan social, assurances ou sécurité sociale; le mouvement syndical n'était pas encore connu. Sous l'initiative de Sylvain Weill, alsacien d'origine, le 1er avril 1891 1'Harmonie La Gauloise devint strictement une société de secours mutuels qu'on nomma simplement "La Gauloise". Sylvain Weill guida ses premiers pas, mais son premier président fut Henry S. Martin. La société fut incorporée en Août 1891; avec regret on dû se séparer des dames, ne réservant le droit de membre participant aux hommes seulement. Les dames restaient membres honoraires et ce statut est encore en force aujourd'hui. La cotisation mensuelle fut fixée a $1.00, malgré l'incalculable inflation du dollar depuis cent ans, la cotisation reste $1.00. La Société a pour but de payer à ses membres une indemnité pécuniaire en cas de maladie ou d'accident et de pourvoir aux frais de funérailles. La Société aide aussi les veuves de guerre.
La Gauloise fut la première société française de secours mutuels à San Francisco. Nous constatons aujourd'hui la réussite de ces hommes membres fondateurs, bienfaiteurs, passés presidents, membres participants ou honoraires, venu du Nord ou du Midi, qui ont su s'unir pour secourir leurs compatriotes en détresse. Nous les félicitons pour leur travail et leur dévouement, en particulier ces fidèles Aveyronnais qui veillent jalousement aux intérêts de la Société.
L'histoire de La Gauloise est-elle liée a l'évolution syndicale des mines du bassin Houiller? La majorité des membres venant de cette région, le résultat des grèves qui eurent lieu après 1880, la formation des syndicats ouvriers en France eurent probablement une influence sur sa fondation.
Nous tournons une page, nous ouvrons le chapitre d'un second centenaire et sommes heureux de passer à nos jeunes Gaulois les traditions de la Société qui depuis un siècle reste fidèle aux idées de ces ancêtres.
« LA GAULOISE » (in Les Pyrénées et la Californie, 1898)
« La Gauloise » fut fondée en 1889 comme société musicale et se transforma, en 1891, en Société de Secours Mutuels. Elle a pour but de payer à ses membres participants une indemnité pécuniaire en cas de maladie.
« L'Harmonie La Gauloise », sous la direction de M. Paul Théreux, a toujours prêté son concours à la plupart des fêtes françaises de San Francisco.
Le comité actuel de la Société est ainsi composé :
Président: M. Fuchs, 1er Vice-Président: M. Auradou, 2ème Vice-Président: J. Bouchet, Trésorier: E Robinet, Secrétaire des Archives: A. Bousquet, Secrétaire des Finances: J. Vasselin, Comité des Finances: E. Rémond (président), H. Fabrègue, M. V. Lacaze, J.Delorieux, C. Thiébaut.
« LA GAULOISE », par Jean M. Gilland (in Notre Centenaire, 1949)
C'est sous la forme d'une Société Musicale L'Harmonie La Gauloise qu'elle vit le jour en 1889, dans la bonne cité san franciscaine. Patronnée, à l'époque, indifféremment par les deux sexes, elle eut au point de vue musical son heure de succès.
Deux années plus tard, pour être exact le 1er avril 1891, sous l'influence de Sylvain Weill, elle se transformait en société de secours mutuels et sous le nom de La Gauloise prenait rang dans la Colonie Française. M. Sylvain Weill en fut d'ailleurs le premier président.
Quelques années plus tard, la société devint strictement un groupement de secours mutuels. C'est avec regret que les Gaulois se séparent alors d'une vingtaine de dames qui en font encore partie, pour ne réserver le droit de participant qu'aux hommes seuls.
Elle a continué avec entrain l'œuvre qu'elle avait si bien commencée ; de ses débuts musicaux, lui sont restés le désir d'organiser dans une atmosphère joyeuse les manifestations qu'elle donne tous les ans. Son pique-nique annuel, le premier en date pour la Colonie Française annonce chaque année la venue du printemps et l'ouverture des réjouissances champêtres.
Son banquet à l'automne, est toujours un succès, grâce à la bonhomie et à la camaraderie qui y règnent.
La Gauloise sait aussi, aux approches de Noël aider au mieux ceux de sa grande famille qui sont momentanément moins fortunés.
« La Gauloise » fut fondée en 1889 comme société musicale et se transforma, en 1891, en Société de Secours Mutuels. Elle a pour but de payer à ses membres participants une indemnité pécuniaire en cas de maladie.
« L'Harmonie La Gauloise », sous la direction de M. Paul Théreux, a toujours prêté son concours à la plupart des fêtes françaises de San Francisco.
Le comité actuel de la Société est ainsi composé :
Président: M. Fuchs, 1er Vice-Président: M. Auradou, 2ème Vice-Président: J. Bouchet, Trésorier: E Robinet, Secrétaire des Archives: A. Bousquet, Secrétaire des Finances: J. Vasselin, Comité des Finances: E. Rémond (président), H. Fabrègue, M. V. Lacaze, J.Delorieux, C. Thiébaut.
« LA GAULOISE », par Jean M. Gilland (in Notre Centenaire, 1949)
C'est sous la forme d'une Société Musicale L'Harmonie La Gauloise qu'elle vit le jour en 1889, dans la bonne cité san franciscaine. Patronnée, à l'époque, indifféremment par les deux sexes, elle eut au point de vue musical son heure de succès.
Deux années plus tard, pour être exact le 1er avril 1891, sous l'influence de Sylvain Weill, elle se transformait en société de secours mutuels et sous le nom de La Gauloise prenait rang dans la Colonie Française. M. Sylvain Weill en fut d'ailleurs le premier président.
Quelques années plus tard, la société devint strictement un groupement de secours mutuels. C'est avec regret que les Gaulois se séparent alors d'une vingtaine de dames qui en font encore partie, pour ne réserver le droit de participant qu'aux hommes seuls.
Elle a continué avec entrain l'œuvre qu'elle avait si bien commencée ; de ses débuts musicaux, lui sont restés le désir d'organiser dans une atmosphère joyeuse les manifestations qu'elle donne tous les ans. Son pique-nique annuel, le premier en date pour la Colonie Française annonce chaque année la venue du printemps et l'ouverture des réjouissances champêtres.
Son banquet à l'automne, est toujours un succès, grâce à la bonhomie et à la camaraderie qui y règnent.
La Gauloise sait aussi, aux approches de Noël aider au mieux ceux de sa grande famille qui sont momentanément moins fortunés.
« LA GAULOISE » (in French of San-Francisco, 2007, Dr. Claudine Chalmers)
Newcomers who had moved from a rural area to an urban setting often felt nostalgia for their native lands. They enjoyed getting together to remember the old country. The Aveyronnais created a club and band in 1889 that allowed them to enjoy familiar tunes from back home. Two years later, it transformed into a mutual Aid Society, “La Gauloise”, which provided help to ill or injured members, and funds for burials.
©
La Gauloise